En avril, nos étudiants en communication se sont prêtés au jeu de l’éloquence à l’occasion d’un concours national impliquant l’ensemble des élèves d’ESUPCOM du réseau SKOLAE. Retour sur l’expérience vécue par les promotions de Lyon.

Ni ordinateur, ni même connexion internet. Juste une feuille, un stylo, des idées percutantes et des voix qui portent. Structurer sa pensée et convaincre un auditoire, c’est tout l’enjeu du séminaire d’éloquence qu’ont suivi en avril les étudiants d’ESUPCOM.
L’art oratoire, au cœur du parcours des étudiants d’ESUPCOM
À Lyon, ce sont 143 étudiants qui se sont entraînés à la prise de parole en public. De la première année de bachelor à la dernière année de mastère, ils se sont challengés à l’oral pendant toute une semaine.
Diction, posture et gestuelle, gestion du stress, duel, méthodologie du discours ou encore rhétorique et sémantique… Les étudiants en communication d’ESUPCOM ont eu l’opportunité de participer à neuf ateliers pratiques pendant deux jours. L’objectif : tirer le meilleur profit de ces temps d’échanges théoriques pour rédiger un discours éloquent d’une minute trente à incarner, en fin de semaine, devant un jury. « Une feuille et un stylo ». C’est tout ce dont ils auront eu besoin pour écrire leur speech.
À travers ce concours d’éloquence, l’objectif était clair pour Laurie BEAUJOUEN. « Ils n’ont pas tous les mêmes attentes, les mêmes difficultés, les mêmes facilités. Le plus important, c’est que chacun progresse dans sa zone d’inconfort et se fasse plaisir ».
Des intervenants « inspirants et inspirés »
Pour relever ce défi oratoire, les étudiants d’ESUPCOM ont notamment eu la chance d’être accompagnés par des intervenants passionnés, aux parcours inspirants. Un présentateur télé, un journaliste radio, une ancienne directrice d’école ou encore des comédiens… « Chaque intervenant a sa marque de fabrique », précise la responsable pédagogique de l’ESUPCOM de Lyon.
« Il faut dédramatiser la prise de parole en public.
C’est à la fois la chose la plus naturelle et la plus redoutée. »
Luc Chambon
Luc Chambon a animé le module « Utilisation des notes ». Son ambition : « apprendre aux étudiants que la présence vaut tous les supports. Qu’il nous faut transformer notre texte en parole. Notre rôle en personnage. Notre représentation en présence ». Pour le comédien qu’on a pu voir jouer dans la célèbre série Kaamelott, avoir des notes n’est pas forcément une bonne chose car celles-ci « nous éloignent de notre auditoire ». Toutefois, si on arrive à s’en passer, « il y a une méthodologie à respecter et un esprit de synthèse à nourrir ».
Du lâcher prise, de l’autodérision et une bonne dose de plaisir… Ce sont sur ces éléments là que Pascaline Fernandez a de son côté travaillé avec les étudiants. Coach en prise de parole pour les gérants d’entreprise, elle est intervenue en « Improvisation ». À travers des exercices variés, son objectif a été de faire passer les étudiants « au-dessus des barrières du regard de l’autre et d’être dans le jeu ».
« L’idée, c’est de parler de soi pour parler des autres. »
Lucie Fennet
Spécialiste des questions liées à la programmation neurolinguiste, Lucie Fennet a quant à elle pu accompagner les différents groupes sur le module « PNL ». « Les gens ont tendance à parler d’eux-mêmes », explique-t-elle. Écouter et comprendre un discours demande un effort particulier. Pour conserver l’attention de l’auditoire, la formatrice leur a proposé « des outils linguistiques qui permettent d’aller chercher le public ». L’idée ? « Retourner le projecteur pour le mettre sur ceux qui écoutent ».
Des étudiants en communication plus que conquis

Savoir s’exprimer en public est un point central des métiers de la communication. Et les participants en sont bien conscients. Pour Noémie, étudiante en deuxième année de bachelor, ce séminaire a représenté une « superbe opportunité ». Même constat pour Anaïs, de nature plutôt timide. « J’ai souvent du mal à parler devant les autres et ça m’a permis de gagner confiance en moi. C’était incroyable ».
Après une semaine riche en émotions, les deux demi-finalistes issus de chaque promotion se sont affrontés à l’occasion d’un duel oratoire. Deux minutes. C’est le temps qu’ils ont eu pour présenter, avec éloquence, leurs discours. À l’issue de cette joute oratoire, un finaliste par promotion a été désigné. Les grands gagnants de ce concours d’éloquence sont :
- Anaïs Rozier, première année de bachelor
- Noémie Rodriguez, deuxième année de bachelor
- Jane Pelletier, troisième année de bachelor
- Coline Rey, première année de mastère
- Raphaël Correia Da Silva, deuxième année de mastère
Fière de ses étudiants et de leur engagement lors de ce concours, Laurie Beaujouen « espère qu’il aura eu des belles répercussions à l’instant T, mais aussi pour plus tard ».