Accompagnés par Manifa Ndiaye, les étudiants de l’EFET CRÉA ont eu l’opportunité d’explorer la créativité et les compétences techniques en design graphique à travers un séminaire immersif portant sur l’édition print et digitale d’un magazine de mode. Ce projet a été une occasion parfaite pour nos étudiants en design graphique et numérique de mettre en pratique les connaissances acquises en graphisme, typographie, photographie et création digitale, tout en s’inspirant de l’iconique et subversif magazine Dazed.
Chaque groupe a travaillé sur une direction artistique spécifique. Ils ont été chargés de créer leur propre couverture de magazine, en utilisant les outils du design numérique. Cet exercice était l’opportunité d’explorer l’univers graphique du luxe, de la mode contemporaine et des tendances avant-gardistes.
« Quand le luxe rencontre le crime » – Une couverture de magazine audacieuse
Les étudiants Mariana Borovets, Max Ginet et Sofiia Maksymych ont créé une couverture fascinante mêlant cinéma, luxe et crime. Leur direction artistique s’inspire des célèbres photographes Charles Peterson et Kourtney Roy. Ces derniers sont réputés pour allier esthétique cinématographique et l’univers de la mode.
« Une scène cinématographique où luxe et crime s’entremêlent. Une femme énigmatique, visage dissimulé sous un foulard de soie, assise à l’arrière d’une voiture. Victime ou criminelle ? En fuite ou en attente ? Son élégance contraste avec l’atmosphère tendue du moment : veste en tweed haute couture, bijoux dorés, mystère palpable. Un thriller visuel, où chaque détail suggère une histoire secrète, une identité trouble, un destin incertain. »
« Mon choix pour le shooting s’inspire d’une scène cinématographique où luxe et crime s’entremêlent, influencé par Charles Peterson et Kourtney Roy. Charles Peterson, avec son style brut et immersif, apporte une énergie spontanée et dramatique. J’intègre son approche dynamique pour capturer la tension et le réalisme de la scène. Kourtney Roy, quant à elle, mise sur une esthétique soigneusement mise en scène, inspirée du cinéma noir. »
Rétro-futurisme et cyberpunk : une vision futuriste du design mode
Nathan Flechon, Dimitri Poumey, Marion Djaouat et Valérie Palue ont quant à eux exploré des esthétiques rétro-futuristes et cyberpunk. Le design de leur magazine donne une atmosphère avant-gardiste qui correspond parfaitement à l’esprit du magazine Dazed. Leur concept se divise en trois axes : dystopie, rétro-futurisme et cyberpunk.
« Notre concept s’inspire d’une vision futuriste, telle que les années 90 l’imaginaient : un futur où les gens, visionnaires et débridés, s’habilleraient de manière totalement extravagante et démesurée. »
« À travers notre concept, nous cherchons à souligner cette rupture temporelle : ce que nous vivons aujourd’hui était hier encore un « rêve » ou un « cauchemar » d’un futur incertain, et pourtant, c’est bel et bien notre quotidien. Une époque où les frontières entre réalité et fiction se brouillent, où l’extravagance n’est plus un décalage mais une normalité. »
Cette approche permet de questionner la relation entre l’art du design graphique. Elle renvoie également aux évolutions sociétales, en utilisant la mode comme un terrain d’expérimentation pour les tendances visuelles du futur.
La rencontre entre culture traditionnelle et design contemporain
Kahina Chaib, Léa Ebba, Lili-Rose Faille et Margaux Saulnier ont célébré l’art traditionnel maghrébin. Pour ce faire, ils ont utilisé un design graphique moderne, fusionnant culture traditionnelle et esthétique contemporaine. En recréant l’atmosphère d’un salon maghrébin en studio, elles ont joué avec les couleurs vives et les contrastes forts. Cela permettait d’apporter une vision respectueuse et dynamique de cette culture.
« Nous avons donc pris le parti de recréer en studio le décor d’un salon maghrébin et d’assumer ce choix dans la mise en page. Les photos sont colorées et vibrantes, avec de forts contrastes qui rappellent la dualité entre modernité et tradition. »
« L’objectif ici n’est pas simplement d’être lu, mais de fonctionner comme un élément graphique à part entière, ajoutant une dimension supplémentaire à la mise en page. Cette approche permet de jouer avec les contrastes et les proportions, tout en renforçant l’esthétique punk et non conformiste du magazine. »
« En tant que direction artistique, notre objectif était clair : renverser les codes, jouer avec les préjugés, et surtout, affirmer avec force et esthétisme la richesse de cette culture souvent mal perçue ou réduite à des stéréotypes. »
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